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Copie d’un article publié sur Caractère en 1 novembre 2019 - No. 768.
Les polices ont du caractère. Times New Roman, Helvetica, Arial... Derrière ces polices rendues communes par les outils de traitement detexte, se cache tout un travail d’artisanat mené par des typographes de métier. Se cache aussi toute une histoire. La police Futura fut par exemple au centre d’un combat idéologique au cours du Troisième Reich. Et c’est parce qu’elle conserve l’empreinte d'écritures manuscrites bien plus anciennes - romaines ou médiévales - que la typographie a acquis le statut juridique d'oeuvre d’art et qu’elle est protégée en tant que telle.
Mais la nouvelle conjoncture numérique a démultiplié en 20 ans le nombre des polices existantes. Sur le Web, il en existe des centaines de milliers. On doit cette crois sance exponentielle au développement de la publicité et de ses appétits: logos, affiches, posts Facebook, etc. Mais même si les polices se sont multipliées, elles se sont aussi paradoxalement standardisées. Si bien qu’aujourd'hui les polices d’écriture doivent répondre aux enjeux marketing en vigueur: se démarquer de cette standardisation scripturale pour rendre la marque aussi lisible que visible, quitte à se passer de polices gratuites et open source. Sans toutefois s’acquitter... des droits de licence nécessaires.
Sanction et réputation
Pourtant, les entreprises réfractaires qui n'achètent pas leurs polices typographiques s’exposent à des risques judiciaires. En effet, les caractères typographiques sont protégés au titre de deux lois: la loi sur les dessins et les modèles et la loi sur la propriété littéraire ou artistique. Au-delà des sanctions financières possibles, l’entreprise s’expose à de sérieux problèmes d’image. En 2010, la Haute autorité pour la diffusion des oeuvres et la protection des droits sur Internet s’est emparée de la police Bienvenue, créée pour l’usage exclusif de France Telecom. Que dire d’une autorité chargée de faire respecter le droit d'auteur alors qu’elle le bafoue?
Le principal problème de la spoliation typographique est d’ordre culturel. Il existe une profonde ignorance du sujet chez les professionnels du graphisme. Peu à peu, les moeurs changent au fil des affaires judiciaires, incitant les entreprises à s’acquitter des prix de licence ou à développer leurs propres polices. En 2018, Google et Netflix bousculaient les règles de leurs polices d’écriture en faisant le choix de développer leur propre typographie.
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